Le directeur général de la Sucaf Martin Akem a dénoncé ce 8 mars une entrée frauduleuse massive du sucre sur le marché centrafricain. Une concurrence déloyale aigue qui met à mal la santé de l’entreprise de production du sucre en Centrafrique.
Avec plus de 1200 employés, l’entrée frauduleuse du sucre n’est pas sans conséquence sur le chiffre d’affaire et le plan social de l’entreprise. Sucaf est donc obligée de compresser son personnel pour des raisons économiques. Mais comment l’entreprise en est arrivée à ce niveau ?
La loi des finances adoptée en 2018 avec effet immédiat, l’augmentation de l’impôt de cette société de sucrerie. Pour équilibrer l’entrée et les dépenses de l’entreprise, elle a décidé conformément à sa charge fiscale d’augmenter le prix du sac à 34.000Fcfa. Un prix au delà du pouvoir d’achat de la population. « Cela occasionne la mévente qui est une mauvaise nouvelle pour l’entreprise » a indiqué Martin Akem.
Devant cette situation le marché informel devient florissant et le directeur général de SUCAF d’accuser les pays tels que le Soudan, le Tchad, le Maroc, la Thaïlande, l’Inde et le Brésil comme pays dont leurs produits inondent frauduleusement le marché centrafricain.
Craignant la faillite, la SUCAF appelle le gouvernement à des mesures protectionnistes. Une réponse qui réside dans le protocole d’accord en négociation » Le protocole d’accord était arrivé à l’expiration en novembre 2018. Les travaux de relecture devront reprendre sur instruction du chef de l’Etat. Mais je puis vous dire que les discussions se poursuivent encore » a ajouté le directeur général de la SUCAF.
Mise sous pression, 35 agents de la Sucaf sont mis en chômage technique, puis définitif. Une situation décriée par ces derniers. Interrogé, le directeur général dit respecter les dispositions de la loi dans une affaire encore pendante devant la Cour de Cassation.
En 2018, l’administration fiscale a fermé temporairement la porte de l’entreprise pour défaut de payement de ses taxes. Elle a rouvert après plusieurs jours de discussions et de concessions.