Le président du Conseil National de la Jeunesse Francis Huguet Mongombé a critiqué la configuration du gouvernement inclusif post accord de Khartoum qui selon lui ne donne pas à la jeunesse la place qu’il faut et désacralise la valeur intellectuelle. Position exprimée dans une conférence de presse tenue ce 13 mars à Bangui.
Cette prise de position de la jeunesse intervient après la démission de deux ministres représentants les partis politiques à savoir le KNK et l’URCA du gouvernement Ngrébada. Elle intervient à quelques jours d’une rencontre de haut niveau entre le gouvernement et les parties signataires de l’accord attendue ce 18 mars sous les auspices de l’Union Africaine à Addis-Abeba.
Le premier grief relevé par le Conseil national de Jeunesse est le rôle passif d’accompagnement qui leur est attribué. « Toutes les sensibilités doivent être présentes dans ce gouvernement. A l’allure où vont les choses, le rôle qu’on nous a assigné est d’accompagner. Nous craignons que pour la suite du processus qu’on nous mette en dehors de la salle » s’est-il inquiété.
Le président du Conseil National de la Jeunesse hausse le ton face au système d’accession à l’exercice de la fonction publique. « Nous voulons passer un message celui de ne pas forcement entrer au gouvernement. Mais décrier l’esprit malsain et dangereux derrière cette course au pouvoir. C’est le mode d’accession à l’exercice de la fonction publique qui n’est plus lié aux critères de compétence, et nous assistons à la dévalorisation des parcours académiques et les valeurs sont entrain d’être inversées devant nos yeux » a-t-il lâché.
Une manifestation est prévue ce 14 mars à Bangui selon des sources proches de la jeunesse.