URCA, KNK, PATRIE et RDC, quatre partis politiques de la majorité et de l’opposition sollicitent de l’Union Africaine (UA) la souplesse dans le traitement du dossier centrafricain le 18 mars prochain à Addis-Abeba. Cette rencontre est convoquée pour faire le point sur la crise née de la formation du Gouvernement inclusif de Firmin Ngrébada. Les leaders de ces partis politiques ont publié mardi à Bangui une déclaration commune pour faire connaître leur position.
Les frustrations enregistrées suite à la formation du Gouvernement post Accord de Khartoum seront à l’ordre du jour du second round de l’Union Africaine à Addis-Abeba. Plusieurs groupes armés ont boudé ce gouvernement dit « inclusif » tandis que les forces vives de la Nations appellent l’Union Africaine à la souplesse.
Parmi les signataires, l’URCA de Anicet Georges Dologuélé, chef de fil de l’opposition qui a retiré sa participation à ce Gouvernement; le KNK avec Bertin Béa, parti de la majorité qui aussi refuse d’y siéger. Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) de Désiré Zanga Kolingba et le PATRIE de Crépin Mboli-Goumba maintiennent quant à eux leur présence au Gouvernement mais exigent par contre leur participation à cette rencontre d’Addis-Abeba pour dire clairement « qu’il y a malaise à ne pas sous-estimer« .
Dans leur adresse à l’Union Africaine , ces leaders politiques souhaitent que « le schéma soit formulé sur la base du principe de souplesse et de flexibilité« . Tous ensemble ils invitent « le panel des facilitateurs à faire montre de créativité et à rester constamment à l’écoute des circonstances de l’environnement et des évolutions politiques dans le pays pour adapter ce schéma de façon dynamique et appropriée« .
Joint par Radio Ndeke Luka, le ministre porte parole du Gouvernement Ange Maxime Kazagui dit n’avoir pas de commentaire à faire. « Le gouvernement est resté logique avec les articles de l’Accord. Et le Premier ministre poursuit les discussions avec les groupes armés dans le cadre de la mise en oeuvre dudit accord » a-t-il fait savoir.
Toute la question est celle de savoir quel scenario pour concilier les positions du Gouvernement, des groupes armés, des partis politiques et de la société civile.