Plusieurs cadres des institutions de la République renforcent leur capacité dans le processus de conception et de gestion administrative et politique décentralisée cette semaine à Bangui. Une initiative portée par l’Union Européenne.
En attendant l’adoption de la loi sur la décentralisation, les institutions concernées se préparent à la gestion des collectivités. Les bénéficiaires de cette formation sont des membres de la Commission Finances et Plan de l’Assemblée nationale, les membres de la Cour des Comptes ainsi que les cadres des Ministères des Finances et de l’Administration du territoire.
Selon Martin Ziguélé, président de la Commission Finances de l’Assemblée nationale, la session participe aux avancées dans la mise en oeuvre de l’accord de paix de Khartoum signé à Bangui. « Vous savez que nous sommes dans un grand processus de décentralisation selon les dispositions de l’accord de Khartoum, il faut pousser la décentralisation pour rapprocher le pouvoir de la population. Cela implique également un transfert de ressources, pas seulement financière mais également matérielles et humaines. C’est une révolution dans la manière de fonctionner de l’Etat » a-t-il indiqué.
La valeur ajoutée de cette politique permet de favoriser le développement local. « Il faut que les finances communales soient gérées localement et il y a des règles pour cela. Ce séminaire financé par l’Union européenne vise à savoir comment se conçoivent et se gèrent les finances communales dans un contexte de décentralisation administrative et politique » a-t-il ajouté.
Le forum de Bangui et la Constitution du 30 mars 2016 consacrent une place de choix à la politique de décentralisation comme une des réponses à la crise.