Les 11 groupes armés parties prenantes à la réunion d’Addis-Abeba ont exigé ce 19 mars 2019 la démission du premier ministre Firmin Ngrébada. Ils affirment que ce dernier « n’est plus un interlocuteur crédible » et souhaitent un gouvernement d’union. Position exprimée dans une déclaration commune à Addis-Abeba.
Si les groupes armés avaient accueilli avec modestie la nomination de Firmin Ngrébada, la formation de son gouvernement est venu basculer les donnes en sa défaveur.
Les leaders de ces 11 groupes armés ont affiché une unanimité autour de son départ souhaitant même discuter directement avec le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera. Dans leur communiqué conjoint soumis ce mardi au panel des facilitateurs, ces groupes armés ont estimé que les dernières décisions prises par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera ont été faites sans consultation auprès des groupes armés.
Et ce n’est encore, ils ont énuméré un chapelet de dysfonctionnements dans la mise en œuvre de l’accord. Conséquence, Firmin Ngrébada doit en faire les frais politiques de son choix selon eux.
Les groupes armés estiment que Firmin Ngrébada n’est pas crédible, il ne fait plus office d’un interlocuteur neutre pour la suite du processus et doit être remplacé au poste du premier ministre. Ils exigent de ce fait la formation du gouvernement d’Union nationale » proprement dite.
Une patate chaude entre les mains de Ismaïl Chergui qui devra tout faire pour obtenir un consensus qui dure. Pour l’instant les discussions semblent bloquées. Difficile de savoir si cette prise de position aura de l’impact sur la durée de cette réunion.