La République Centrafricaine table sur une prévision de croissance estimée à 5,1% en 2019. L’annonce a été faite par le ministre centrafricain des Finances Henri Marie Dondra lors d’une évaluation du cadrage macroéconomique du pays avec la Banque Centrale à Bangui.
Deux potentiels clés constituent les éléments d’appréciation des experts en économie pour valider la prévision de la croissance économique du pays. La compatibilité de la politique économique menée par la RCA avec le programme en cour avec les institutions de Breton Woods. L’assainissement des finances publiques et la recherche de la paix sont autant des points à l’actif de cette prévision ».
Selon le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique Centrale BEAC, l’économie centrafricaine offre une bonne tendance. « Nous avons examiné que la bonne tenue de l’activité économique, une amélioration de la gestion des finances publiques, les paramètres en faveur des programmes en cours aussi bien des efforts de pacification entrepris par les autorités donnent des perspectives prometteuses en termes de reprises des activités économiques » a-t-il relevé.
Cependant, il n’y a pas de quoi se réjouir car cette prévision est assujettie à des conditions qu’il faut remplir notamment la sécurité. « Nous observons que la tendance à l’amélioration tient bon. La RCA a beaucoup de potentiel, cependant il faut travailler et lever le préalable nécessaire pour booster le niveau de la croissance économique en particulier en travaillant pour les efforts de paix dans le pays pour espérer que la croissance soit encore meilleure, quelle soit créatrice de richesse et d’emploi pour la jeunesse » a-t-il insisté.
Le ministre des Finances et du budget Henri Marie Dondra, conscient des défis pour relever l’économie, déplore quant à lui l’emprise des groupes armés sur l’activité économique du pays. » Les groupes armés constituent un obstacle pour l’économie. Pour preuve, ils ont barricadé la voie. Il est difficile pour les opérateurs économiques d’être opérationnels. Cette situation paralyse les recettes fiscales et même au niveau des banques. C’est très dangereux pour l’économie si cela persiste. Que les groupes armés favorisent la fluidité de l’économie » a lancé Henri Marie Dondra, ministre des Finances.
Malgré les efforts caractérisés par les facilités élargies de crédit du Fonds Monétaire Internationale, le relèvement de la RCA après la crise est difficilement quantifiable faute de sécurité sur une bonne partie du territoire.