Le gouvernement Ngrébada 2 est-il en contradiction avec l’esprit et la lettre de l’Accord de paix et de réconciliation de Khartoum ? C’est une question suscitée au lendemain de la publication remanié avec plus d’espace aux groupes armés.
Après les contestations liées à la formation du gouvernement Ngrébada 1, les groupes armés qui l’ont boudé ont obtenu gain de cause suite à la facilitation de l’Union Africaine.
Cependant, il y a lieu de s’interroger sur la compatibilité du gouvernement avec l’esprit et la lettre de l’accord de paix paraphé le 5 février à Khartoum et signé le lendemain à Bangui.
La principale contradiction dans ce gouvernement est celle de la création d’un département ministériel délégué auprès du premier ministre chargé des relations avec les groupes armés.
En réalité les groupes armés se sont engagés au chapitre 3 alinéa d de l’accord de Khartoum, je cite « procéder d’un commun accord entre les parties et les partenaires à la dissolution intégrale des groupes armés sur toute l’étendu du territoire national et dans cette perspective, continuer à exercer pleinement, le contrôle sur leurs forces respectives et s’engager à leur faire respecter immédiatement, les arrangements sécuritaires prévus par cet accord« . Fin de citation.
Dans ce contexte, y a-t-il lieu d’avoir un département dédié aux groupes armés qui de facto ne devrait plus exister de par leurs engagements à s’auto dissoudre ? La question reste posée !