Face aux critiques formulées après la nomination du gouvernement « inclusif » au sein duquel siègent plusieurs chefs des groupes armés, le chef du gouvernement Firmin Ngrébada appelle la population à la sérénité. C’est la substance de sa conférence de presse du 27 mars à Bangui.
Le gouvernement mis en place au sortir d’Addis-Abeba n’est pas exempt des critiques. Des partis politiques et organisations de la société civile ont fustigé le gouvernement dit Ngrébada 2. En réponse, le Premier ministre Firmin Ngrébada appelle à la compréhension et sollicite un crédit de confiance de la population.
« Je demande à mes compatriotes de rester serein et de faire confiance au gouvernement que je dirige« , a-t-il lancé expliquant être « sur la bonne voie« . M. Ngrébada rassure que « les actes que nous posons au sommet de l’Etat sont tous guidés par l’intérêt du peuple centrafricain » et sous la clairvoyance « du Président de la République« .
« Si à travers un acte, on peut garantir la tranquillité du peuple, nous n’hésiterons pas » a-t-il lancé.
Est-ce suffisant pour résoudre le problème, surtout que Martin Koumta Madji alias Abdoulaye Miskine refuse de siéger dans ce gouvernement et que Mahamat Alkhatim pose des conditionnalités ?
Selon le Premier ministre et pour apporter une solution à cette interrogation, « il sera mis en place une commission d’homologation de galons, composée des représentants des FACA, des groupes armés, des partenaires et une réponse globale sera donnée aux uns et aux autres. Alkhatim ne devrait pas faire de cette question un préalable » a expliqué Firmin Ngrébada poursuivant « qu’il ne revient pas sur le cas d’Abdoulaye Miskine« .
Le vrai défi de l’heure demeure l’arrivée à Bangui des chefs rebelles nommés au gouvernement et l’amélioration de la baisse des recettes de l’Etat, dont les actions du FDPC en sont la cause, estimée à plus de 5 milliards de francs Cfa.