Les habitants du village Danga situé à 65 km de Bangui dans le secteur de Damara Fleuve (Ombella-M’Poko) ont été surpris ce mardi 26 mars par des hommes armés présumés Antibalaka. Ces derniers ont investi la localité prenant quatre personnes en otage.
La psychose gagne les cœurs au village Danga Fleuve. Selon des informations recueillies par radio Ndeke Luka, le bilan de l’incursion de ces hommes armés fait état de 4 personnes kidnappées. Plus d’un millier d’habitants ont trouvé refuge en brousse, d’autres ont pu gagner Bangui, la capitale.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été une mésentente entre un élément de cette bande armée et un jeune du village Danga. « C’est malheureux. Le 26 mars, un des éléments Antibalaka s’est endetté chez un jeune gargotier du village. Lorsque ce dernier a réclamé l’argent, celui-ci en a fait un problème et avec le concours de ses complices, ils ont tiré des coups de feu à notre grande surprise« , a relaté un membre du comité local de jeunesse dudit village qui a pu s’échapper jusqu’à Bangui.
Les assaillants ont mis en œuvre un plan pour contraindre les habitants à la fuite et commettre des exactions. « Ils ont fait le porte à porte. A l’occasion, quatre personnes ont été kidnappées et ligotées« , a indiqué notre source qui regrette que « les autorités de Damara ne réagissent pas«
Des Antibalaka imposent des taxes à Ndjoukou
Le 26 mars sur Radio Ndeke Luka, Jean Claude Komia Samia, député de Ndjoukou dans la Kémo, a dénoncé ce qu’il qualifie « d’asservissement de sa population« . Selon l’élu de la nation de retour d’une mission parlementaire dans sa circonscription électorale, une coalition d’Antibalaka impose des taxes à la population.
« Ces éléments sont venus plus précisément de la Ouaka pour asservir ma population. Ils ont imposé des taxes profitant de l’absence des forces de défense. Les chefs de ménage doivent verser 1000 francs Cfa pour l’homme et 500 francs Cfa pour la femme », s’est indigné Jean Claude Komia Samia ajoutant que « ce sont des taxes illégales« .
Le parlementaire attend des autorités de Bangui une solution à cette situation.