Depuis une semaine, c’est l’effervescence à Nola (ouest de la RCA). Depuis qu’un jeune homme a découvert une pépite de diamant en plein centre ville, c’est la ruée sur le site et un chantier d’exploitation de diamant est désormais ouvert et opérationnel. Une information confirmée ce vendredi 25 février 2011, par le correspondant de Radio Ndeke Luka à Nola.
Les autorités pour leur part veulent appliquer les dispositions du code minier centrafricain, en son article 90. Elles entendent interdire cette mine à ciel ouvert, qui plus est, au milieu de la ville, pour éviter « des troubles à l’ordre public ». Du coup, ce sont les artisans miniers qui s’insurgent de leur côté et brandissent l’inactivité que cela entrainerait ainsi que les conséquences pour leur survie quotidien. L’appât du gain est plus fort. Mais comment accepter que la ville soit perturbée par un chantier où l’on creuse et où on amoncelle du sable sans se soucier de l’environnement et des risques de pollution. Sans compter qu’une mine de diamant attire toujours une faune interlope.
La ville de Nola est par excellence une zone diamantifère. Les populations préfèrent s’adonner à la recherche du précieux minerai et ont abandonné l’agriculture jugée moins rentable. Cette situation a provoqué au cours des derniers mois la résurgence de la malnutrition des enfants dans la région. Les centres de santé ont compté de nombreux décès dans cette tranche vulnérable de la population.