8 sujets Camerounais faussaires présumés arrêtés par la Police centrafricaine à Bangui ont été extradés samedi 13 avril dans leur pays d’origine. Les conditions de leur extradition demeurent floues. Des sources proches de la police parlent d’une opération de rapatriement non conforme aux procédures. Ces individus seraient impliqués dans la délivrance de faux documents administratifs.
11 personnes dont 3 centrafricains ont été concernées par cette affaire. Elles ont été interpellées suite à une opération menée par la police centrafricaine, mercredi 10 avril dans le 8ème arrondissement de Bangui.
Cette bande de faussaires est accusée de falsification des cartes de séjour, des titres de transports, des cartes grises de véhicule et autres documents administratifs. De nombreux cachets des institutions républicaines et internationales ainsi que des machines de fabrication de ces faux documents ont été saisis au cours de cette opération policière.
Après avoir passé quelques jours dans les locaux du commissariat du Port et de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB), le ministre de la Sécurité Publique, Henri Wanzé Linguissara, a instruit la gendarmerie nationale d’extrader les 8 présumés faussaires camerounais samedi 13 avril vers leur pays d’origine. Les 3 autres présumés centrafricains ont été libérés le même jour selon des sources proches du Ministère de la Sécurité Publique.
Ce procédé a été décrié par des sources proches du dossier. Elles ont estimé que les procédures de rapatriement n’ont pas été respectées. D’après ces sources, seule la Direction de Surveillance du Territoire (DST) est habilitée à procéder à une quelconque opération d’extradition. Ces sources s’interrogent aussi sur la destination des objets saisis pendant l’arrestation des faussaires.
Affaire à suivre !