Trois sociétés chinoises exerçant dans les mines d’or à Bozoum ont été suspendues de leurs activités par une décision du ministre des Mines Léopold Mboli-Fatran le 25 mars 2019. Des sources locales à Bozoum ont déploré la poursuite de ces activités. Interrogé sur cet acte de défiance vis-à-vis du Gouvernement ce matin à Bangui, le ministre des Mines évoque un malentendu.
La décision ministérielle vise trois sociétés à savoir : Tian Xiang, Tian Run Meng et Mao basées à Bozoum dans le nord ouest du pays. Lesquelles sociétés ont été sanctionnées pour « manquement aux obligations relative à la protection de l’environnement » selon la décision dont Radio Ndeke Luka a eu copie.
Dans son tweet, le responsable de la Caritas de Bozoum père Aurelio s’est interrogé sur la poursuite des activités par les sociétés interdites d’exploitation.
Au cours d’une interview sur Radio Ndeke Luka, le religieux a indiqué que les machines continuent de tourner au point que la population voulait s’en prendre aux exploitants sur la base de la décision ministérielle. Mais le ministre des Mines tient à rassurer :
« Effectivement ces exploitations ont été suspendues et rien ne se fait en ce moment. Il y a eu un malentendu mais je pense que tout va rentrer dans l’ordre. Dès la suspension, une mission tripartite s’est rendue sur le terrain, cette mission a fait son rapport et j’attends mon collègue des eaux et forêts pour pencher ensemble sur ce rapport et voir quelle est la faille » a-t-il expliqué.
Sur la question du respect des normes de l’environnement le ministre centrafricain des Mines indique que « nous avons eu un cahier de charge clair. Si vous le parcourez, vous n’allez pas dire que nous avons mis de côté la question de l’environnement« .
La mise au point du ministre Léopold Mboli-Fatran intervient juste au sortir des discussions avec le vice-gouverneur chinois de la province de Fujian à son cabinet à Bangui. A l’ordre du jour l’exploitation des minerais dans le cadre bilatéral entre la Centrafrique et la Chine.