Le village Amou situé à 25 kilomètres de Sibut sur l’axe Sibut-Grimari, resté jusque-là un modèle de cohabitation pacifique entre les communautés, a basculé dans la violence. Des représailles suite à l’assassinat d’un boucher vendredi 19 avril se sont soldées par 5 morts selon des sources officielles. Un acte que regrette Dieudonné Ballet, Président de l’antenne de la plateforme des confessions religieuses de la Kémo.
« C’est un sentiment de désolation. Nous avons travaillé et cité Amou parmi les zones où il y a la cohésion sociale. Lorsque nous nous rendons chaque fois, nous voyons ces deux communautés vivre en symbiose. Voilà que tout a chamboulé« , a regretté Dieudonné Ballet espérant que les communautés pourront se réconcilier.
« En tant que serviteurs de Dieu, nous avons toujours l’espoir. Nous nous battons pour que ce vivre ensemble puisse revenir« , a-t-il ajouté.
Dieudonné Ballet a lancé un appel à l’aide d’urgence en faveur des déplacés actuellement à Sibut. « Beaucoup de nos frères musulmans se sont déplacés par peur de représailles. D’autres se trouvent au niveau de la gendarmerie, certains dans des familles d’accueil déjà en difficulté. S’il y a des gens de bonne foi, ils peuvent apporter quelques soutiens ne fusse que substantiels pour que ces déplacés puissent avoir de quoi à manger« , a lancé Mr. Ballet.
La flambée de violence à Amou a pour conséquence le déplacement massif des peuhls qui vivaient dans ce village vers la ville de Sibut. Le besoin en assistance alimentaire se fait sentir avec acuité dans les familles d’accueil.