Le sac de ciment de 50 Kg, importé du Cameroun et vendu il y a quelques mois à 8500 francs Cfa, s’achète aujourd’hui à 11.500 voire 12.000 francs Cfa sur les marchés de la capitale Centrafricaine. Un constat relevé au cours de la rencontre tripartite des acteurs des BTP, banques et administration fiscale tenue à Bangui. Les différentes parties ont réfléchi sur l’allègement des impôts fixés aux entreprises des BTP.
Lors de cette rencontre, Rodrigue Engolo, responsable marketing de Cimencam, une grande entreprise de production de ciment au Cameroun, a justifié cette flambée de prix par le blocage du tronçon Bouar – Garoua-Boulaï au mois de mars 2019. « A Douala, le sac de ciment revient à peu près à 3200 francs Cfa hors taxe. Au départ de Garoua-Boulaï, le sac revient à 4800 francs Cfa« , a-t-il précisé mentionnant que « pendant le mois de mars, la route a été bloquée. Ceux qui ont pu amener du ciment à Bangui ont commencé à faire de la spéculation« .
Le revendeurs de ciment, quant à eux, se sont plaints des taxes douanières qui leurs sont imposées. Une plainte balayée du revers de la main par Valentin Malegolo, colonel des douanes chef de service de la législation, de la réglementation et de gestion du transit. « Nous prélevons seulement sur le ciment la TVA autour de 19%. Nous prélevons en tout 5 taxes et ces différentes taxes réunies font entre 23% », a-t-il expliqué.
Sur les négociations relatives aux allègements sur les impôts que versent les entreprises des BTP en République Centrafricaine, Emmanuel Bassa Malémodo, directeur des fiscalités des grandes entreprises, indique que les cadres et agents à la direction des impôts n’exécutent que la loi des Finances. « Lorsque la loi des Finances est promulguée par le Chef de l’Etat, elle est envoyée à la direction générale des impôts et nous exécutons« , a-t-il fait savoir.
L’atelier des acteurs des BTP, banques et administration fiscale a été un moment de renforcement de partenariat entre lesdits acteurs, les institutions bancaires et l’administration fiscalo-douanière. L’une des préoccupations encore non exposée demeure la clarification du code de passation des marchés publics.