Les travailleurs et partenaires sociaux ont pris d’assaut ce mercredi matin l’avenue des martyrs où s’est déroulé le traditionnel défilé du 1er mai à Bangui. Placé sous l’angle de la paix et de la réconciliation, plusieurs organisations étatiques et privées ont honoré de leur présence ce rendez-vous des travailleurs.
Le chef de l’Etat qui a donné le top du défilé social et a décoré quelques travailleurs bénéficiaires des distinctions honorifiques avant l’ouverture du défilé.
La particularité de ce 1er mai de cette année est le message qu’on peut lire sur la banderole du GSTC, « Nous mourrons de faim et de maladie, augmentation de salaire 40% ».
Une revendication déjà exprimée par Firmin Zoh Ponguélé au lendemain de la formation du gouvernement inclusif. Cette fête de travail est célébrée en Centrafrique dans un contexte particulier où le dialogue social est au point mort en dépit des avancées réalisées par le gouvernement de payer les arriérés des précédents régimes.
Le gouvernement a étouffé dans l’œuf début avril une marche à l’appel du GSTC pour exiger du gouvernement la revalorisation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
En 2018, la fête du travail est émaillé par un regain de violence faisant plusieurs morts et des blessés suite à une attaque des hommes armés en la paroisse notre Dame de Fatima.