Les populations du 4ième arrondissement de Bangui se sont réveillées dans la clameur ce dimanche 27 février 2011. Le crépitement d’une arme à feu automatique a provoqué en effet un réveil brutal dans la Cité Jean XXIII. Un élément de la garde présidentielle, appelé également « Béret vert » a abattu sa sœur à bout portant d’une rafale de mitraillette. La victime était âgée de 23 ans.
Jean Didier Gogta, un des témoins, par ailleurs victime il y a quelques jours d’un braquage dont le meurtrier serait l’auteur raconte : « le meurtrier est à la recherche d’une mallette que son père, mort il y a quelques jours, aurait confié à sa sœur. Il a d’abord conduit sa sœur dans la maison familiale, kalachnikov en mains, pour récupérer la mallette. Il a traîné ensuite la victime de la concession où vit celle-ci avec son mari. Excédé de n’avoir rien trouvé, il a déchargé l’arme sur sa soeur ».
Le meurtrier a même tiré sur le témoin qui a tenté de s’interposer au moment où des tirs. Ce dernier a reçu des projectiles au niveau du tibia gauche mais sa,vie n’est pas en danger et il a pu regagner son domicile après avoir subi des soins intensifs à l’Hôpital de l’Amitié à Bangui.
L’élément de la garde présidentielle a été finalement « neutralisé avec deux chargeurs encore accrochés à son arme ». Une patrouille de gendarmes alerté par les voisins est venue procéder à son arrestation et le libérer des mains d’une foule hystérique qui voulait le lyncher coûte que coûte.
Il faut rappeler que le port d’armes à tout moment et en tous lieux par certains hommes en tenue assurant la sécurité du chef de l’Etat centrafricain, est monnaie courante à Bangui. Ces derniers sèment souvent la terreur et la désolation au sein de la population. L’impunité dont ils semblent bénéficier de la part de leurs chefs a souvent été dénoncée.