L’ouverture de la frontière entre la République Centrafricaine et le sud Soudan après près d’un mois de fermeture, a redonné un souffle nouveau à la population du Haut Mbomou. Conséquences immédiates : les prix des produits de première nécessité et des denrées alimentaires ont connu une baisse sur les marchés.
Les autorités sud-soudanaises ont rouvert leurs frontières après quelques semaines de fermeture. Ceci, après l’assassinat d’un de leurs ressortissants à Obo le mois dernier. Les centrafricains de la région se ravitaillent tous les jours en produits de premières nécessité à partir du Soudan du Sud.
Dimanche 5 mai, certains habitants de Obo rencontrés au marché hebdomadaire de Lindo, se disent surpris de voir certains prix des produits baissés.
« Je suis étonné de voir les prix en baisse et aussi de constater que tout bouge après l’ouverture de la frontière. Les prix sont abordables », s’est étonné Magloire Ganiko, contrairement aux deux derniers mois où les prix avaient connu une hausse vertigineuse.
« Nous n’avons plus de problème de produits de première nécessité comme le savon, le sel et autres. Même l’oignon qui était rare est maintenant disponible sur le marché. Que la frontière ne se referme plus », a fait savoir Fulgence Agbia, une vendeuse de la place.
Pour cette cause, Magloire Ganiko a lancé un appel aux autorités de Bangui pour le renforcement des négociations menées par le préfet du Haut Mbomou, Judes Ngayako, en deployant des forces de défense sur la frontière sud Soudanaise.
« Les autorités soudanaises ont exigé à notre Gouvernement d’envoyer des forces de défense au niveau de la frontière à Bambouti dans un délai de trois mois. Si cela ne se fait pas, elles vont refermer la frontière ».
Après la crise qu’a connue la RCA depuis 2013, la ville de Obo comme les autres sous-préfectures du Haut Mbomou ne dépendent que du sud Soudan et de l’Ouganda pour se ravitailler en produits de première nécessité et autres denrées alimentaires.