Mener une vie de déplacés n’est pas aisé dans les camps de fortune à Obo dans le Haut Mbomou. Plusieurs milliers de personnes en provenance de Gambo dans le Mbomou encore confinées sur les sites des déplacés connaissent des conditions de vie déplorables. Djoubaïrou Ndjiaiga, un septuagénaire qui a fui la localité de Gambo, en est un exemple.
Djoubaïrou Ndjiaiga, est un éleveur déplacé de la commune de Gambo dans le Mbomou. Il s’est installé dans le camp de déplacés à Obo depuis plus d’un an. Âgé d’environ 75 ans, marié à 4 femmes et père d’une douzaine d’enfants, il déplore le mode de vie sur ce camp de fortune.
« Nous vivons dans des conditions difficiles. Nous sommes partis sans bagages puisque nous avons tout perdu. Nous n’avons pas de maisons d’habitation, pas d’eau potable même pas un centre de santé. Nous sommes à la merci de la nature. Nous crevons de faim« , s’est-il plaint.
Djoubaïrou Ndjiaiga, vit sur ce site grâce à l’assistance humanitaire du HCR. Pour gagner sa vie comme les autres déplacés, il vend de la paille et du fagot pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. « Je vends la paille et du fagot pour me procurer un peu d’argent afin d’avoir de quoi à nourrir mes enfants et mes petits enfants« , a-t-il fait savoir.
Le septuagénaire lance un SOS au gouvernement et aux autres ONG nationales et internationales de leur voler au secours. « Nous demandons au gouvernement de nous envoyer des vivres et non vivres. Nous ne demandons pas beaucoup, mais juste un centre de santé« , a-t-il plaidé.
Djoubaïrou Ndjiaiga comme les autres déplacés éleveurs de Gambo n’a plus l’intention de quitter Obo pour sa commune d’origine.