Les cas de braquage à mains armées prennent de l’ampleur dans les 1er et 6ème arrondissement de Bangui. Une situation relevée par le député de la première circonscription du 6ème arrondissement Augustin To-Sah-Bénza mais aussi par la population de la Cité Assana et Sissongo dans le 1er arrondissement.
Dans la nuit du 6 au 7 juin, un homme a été tué par des hommes armés dans une scène de cambriolage aux 92 Logements dans le 6ème arrondissement. Le député de la 1ère circonscription du 6ème, Augustin To-Sah-Bénza, reconnait que « depuis un certain temps dans la zone aux alentours des 92 Logements, il y a une recrudescence des vols à mains armées » précisant que « cette nuit malheureusement, il y a eu un décès« .
Regrettant l’assassinat de ce compatriote, le député To-Sah-Bénza rassure que des mesures sont prises pour éviter d’éventuels cas d’agression pouvant occasion mort d’homme. « J’ai appelé le responsable de l’OCRB de la circonscription et le ministre de la Sécurité publique qui m’ont rassuré que des mesures seront prises pour mettre fin aux agissements de ces perturbateurs« , a fait savoir Augustin To-Sah-Bénza pour calmer les esprits.
« Plusieurs jeunes désoeuvrés et un climat lié à l’insécurité favorisé par le manque d’électricité«
Cité Assana et Sissongo dans 1er arrondissement réputés dangereux
Les témoignages recueillis auprès des habitants de ces secteurs font savoir qu’il ne se passe pas une semaine sans une scène de braquages à mains armés. Le 29 mai, un conducteur de moto-taxi pris en course par trois hommes armés, a été poignardée. Il a eu la vie sauve grâce à l’intervention de la population qui a pu arrêter un des braqueurs avant l’arrivée des forces de sécurité.
« Il ya eu plusieurs cas de braquage dans notre quartier, dans les environs du stade en descendant de la gendarmerie et même en face de Coopi. Tout se passe à proximité de la gendarmerie et de la police » a fait savoir Cyrille, un habitant de la Cité Assana très remonté. Il pointe également du doigt le manque « d’éclairage public » dans le secteur.
Les habitants de Cité Assana et Sissongo indiquent que les malfrats opèrent naturellement avec des armes à feu ou blanches aux environs de 21 et 22 heures. Les principales victimes sont les conducteurs de motos-taxis qui desservent au-delà de 18 heures.
Interrogé, le colonel Sim Joakim Daningoumandji, directeur de la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS) demande à la population d’aider la police à travers des informations pour lutter contre ces braquages.
« Quand nous parlons de la police de proximité, c’est la population qui informe sa police« , mentionnant que « le plus souvent, ce n’est pas le cas« . Pour l’officier de police « il y a des situations qui se passent dans certains secteurs, la population ne cherche pas à informer les forces de l’ordre et cela pose problème« .
Depuis le déclenchement de la crise en Centrafrique, les habitants de la ville de Bangui souffrent de l’insécurité orchestrée par des hommes armés. Il est difficile à la population de vaquer librement à ses occupations la nuit au risque d’être agressée, tuée ou encore dépouillée de ses biens.