Le site de la cimenterie de Nzila au sud de Bangui dont les installations techniques sont vandalisées et les matériels roulants dépiécés, n’existent aujourd’hui que de nom. C’est un constat fait hier lundi lors d’une visite du ministre du commerce et de l’industrie Mahamat Taïb Yacoub sur le site, théâtre de pillage depuis le coup d’Etat du 24 mars 2013.
Le site de la Cimenterie de Nzila sur la route de M’baiki n’est que l’ombre d’elle-même. Les installations techniques sont vandalisées et les matériels roulants dépiécés. A première vue, le constat est désolant après la suspension des travaux de construction de cette cimenterie depuis 2013, date du déclenchement de la crise militaro politique dans le pays.
Les 4 ambulances et 75 camions stationnés pour le transport de calcaire sont aujourd’hui dépiécés. Pendant ce temps, une partie de la toiture des immeubles ainsi que les groupes électrogènes sont emportés.
Face à ce constat, le ministre du commerce et de l’industrie regrette cet investissement évalué à plus de 11 milliards de FCFA qui s’évapore dans la nature.
« Je voudrais par la même occasion demander à la population environnante de protéger ce patrimoine national. Si aujourd’hui cette usine arrive à voir le jour, nous allons avoir notre ciment et on peut exporter une partie à l’extérieur qui peut faire des recettes à l’Etat. Nous allons nous battre pour régler ce problème », a déploré le ministre Mahamat Taïb Yacoub.
Aujourd’hui, l’Etat indien réclame du gouvernement centrafricain le remboursement de plus de 16 milliards de F Cfa pour la cimenterie et plus de 11 milliards de franc cfa pour le calcaire.
La RCA a déjà versé une partie de ce fonds, selon des sources proches de ministère du commerce. Le site de la cimenterie de Nzila a subi des cas de pillages, alors qu’il est protégé par des militaires centrafricains.