Malgré l’insécurité et les difficultés dans les études, certains jeunes scolarisés de la ville de Bambari, chef lieu de la Ouaka, se soucient de leur avenir. Ils souhaitent avoir un métier noble après la fin de leurs études. Radio Ndeke Luka, de passage dans la ville, a rencontré l’un d’entre eux.
Ibrahim Dolonga Mahamat et son ami Saddam, tous âgés d’environ 18 ans, élèves en classe de terminal D au lycée mixte de Bambari, s’apprêtent à aller composer le baccalauréat. Mais tout d’abord une bonne soupe pimentée, avant d’affronter les épreuves. Les deux amis échangent sur leurs ambitions.
« Une fois les études supérieures terminées, je reviendrais au village auprès de mon père pour l’appuyer dans le domaine de l’agriculture« , a fait savoir Ibrahim Dolonga Mahamat qui rêve de devenir Agronome à la fin de ses études supérieures.
Après la crise qui a frappé la région, les jeunes de la ville de Bambari et ses environs manquent d’emploi. A cela s’ajoutent deux problèmes : le faible niveau d’éducation et l’insécurité déplorés par Ibrahim Dolonga Mahamat.
« Nous avons un sérieux problème d’instruction. Le taux d’analphabétisme est croissant poussant souvent les jeunes à faire certaines choses » expliquant que l’insécurité empêche beaucoup d’entre eux de ne pas aller au-delà de « 10 à 15 km pour se rendre dans les marchés hebdomadaires » afin de ravitailler la ville de Bambari.
Ibrahim Dolonga Mahamat appelle le gouvernement à appuyer la jeunesse en lui offrant de nouvelles chances. « Nous demandons au gouvernement et aux ONG de nous ouvrir des centres de formation à l’exemple de la JPN« , a-t-il souhaité.
Bambari est l’une des villes de la République Centrafricaine les plus touchées par les violences armées. Aujourd’hui, elle peine à renouer avec son ambiance d’autrefois.