Dans un pays où l’on meurt trop comme la République Centrafricaine, le nombre des corbillards est inférieure à la demande. Les parents des disparus s’attroupent devant les morgues pour attendre les rares corbillards qui desservent la capitale Bangui. Un reportage de Radio Ndeke Luka.
Dans le but de réglementer l’usage des véhicules privés pour la levée des corps à la morgue, la Mairie de Bangui a pris un arrêté communal interdisant l’usage des voitures privées au profit des corbillards. Quelque temps plus tard, le constat est évocateur d’un manque criard face à la demande pressante.
A l’hôpital Communautaire de Bangui ce mardi, plusieurs corps attendent être levés. Deux corbillards sont disponibles, certains arrivent avec leurs véhicules particuliers, d’autres les véhicules de service.
Les usagers déplorent l’absence d’un dispositif supplémentaire. » Nous voulons bien respecter l’arrêter municipal, mais vous constatez avec moi qu’il y en a pas assez de corbillard et il faut attendre. Du coup, cela impact sur le programme. Il est important que la Mairie songe à augmenter le nombre des corbillards » a suggéré un demandeur.
Face à ces plaintes, la Mairie dit mettre un dispositif efficace pour satisfaire la demande. Elle dénonce cependant l’incivisme qui gangrène la chaine d’opération. » L’incivisme fait que la population banguissoise fait à sa tête. Ces corbillards suffisent et fonctionnent sur programme et il y a des distances que les gens ne comprennent pas et c’est ce qui créé la confusion dans la tête des gens qui nous taxent d’être en retard » a indiqué Ferdinand Songuéléma, un des responsables communaux.
Il appelle les partenaires à investir dans ce secteur » Nous sommes ouverts et si des personnes veulent le contrat, nous allons leur donner » a-t-il ajouté.
Pour une population de près d’un million, Bangui dispose seulement de 8 corbillards.