Bangui attend avec optimisme la décision du comité de sanction au sujet de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui ce 10 juillet à Bangui.
Les groupes armés composant la Séléka se sont emparés du pouvoir le 24 mars 2013. Devant les exactions poussant les Nations Unies à craindre le génocide, le comité de sanction de l’ONU a décidé de l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine assortie des conditions à remplir pour sa levée.
Plus de 6 ans après, beaucoup d’effort ont été enregistrés. Ce qui justifie l’espoir du gouvernement post accord de Khartoum de voir l’embargo levé pour permettre à l’armée de se doter des moyens létaux. « Avec le travail accompli, on peut déjà espérer la levée de l’embargo sur les armes en RCA » a martelé Ange Maxime Kazagui ce 10 juillet lors d’une conférence de presse conjointe Gouvernement-Minusca.
En janvier 2019, à l’appel de plusieurs organisations, les centrafricains ont pris d’assaut la rue pour exiger des Nations Unies et autres Etats amis, la levée totale de l’embargo.
La Réponse du comité de sanction n’a pas tardé. L’embargo a été prorogé jusqu’au mois de septembre de la même année. La encore, la République Centrafricaine devra remplir certaines conditions pour prétendre à cette levée.
L’espoir de la République est d’autant plus justifié par la montée en puissance des FACA formées par l’EUTM et par les instructeurs russes. A quelques mois de l’évaluation, l’attente des centrafricains est très forte de voir l’embargo levé.