Poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre et crimes contre l’humanité, Alfred Yékatom Rombhot devra comparaitre le 19 septembre 2019 pour la confirmation des charges qui pèsent contre lui. Ce 1er aout 2019 à Bangui, ses avocats ont exigé la vérité et la transparence dans cette affaire.
« Les Centrafricains ont le droit de connaitre ce qui se passe à la Haye, comment se déroule le procès c’est mon premier message aujourd’hui. La défense souhaite un procès équitable et la défense recherche la vérité » a indiqué Me Stéphane Bourgon.,
Les avocats du chef de milice s’attaquent à la procédure du transfert à la Haye de leur client. « Dans une procédure éclaire et inhabituelle en une très courte période de temps. Cela en soit soulève des questions. Comment et pourquoi notre client n’a pas été traduit devant la Cour pénale spéciale ? Pourquoi n’est-il pas jugé à Bangui ? Toutes ces questions là, je n’ai pas de réponse » a ajouté Me Bourgon.
Alfred Yékatom Rombhot a été élu député de la nation dans la circonscription de Mbaïki 5 dans la Lobaye au sud de la République Centrafricaine. Il a été arrêté suite à des échauffourées à l’hémicycle de l’Assemblée nationale en octobre 2018 avant d’être transféré à la Haye où il sera rejoint un mois plus tard par Edouard Patrice Ngaïssona, un autre ancien coordonnateur d’une milice (Antibalaka).
Yékatom Rombhot aurait commandé un groupe d’environ 3000 membres au sein du mouvement Antibalaka. A l’issue de l’audience de confirmation des charges, il pourrait être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, si les charges arrivaient à se confirmer.
Alfred Rhombot Yekatom, avait été remis le 17 novembre 2018 à la délégation judicaire de la Cour pénale internationale, en présence de ses avocats, avec un billet aller simple pour la prison de La Haye aux Pays-Bas.