Les acteurs humanitaires et les civils sont souvent victimes de braquages perpétrés par des hommes armés à Batangafo dans l’Ouham. Une situation qui empêche les premiers d’apporter une aide efficace aux personnes vulnérables et les seconds, de regagner leurs domiciles, malgré une volonté affichée.
« Nous, humanitaires comme la population civile, continuons à subir des actes de violences notamment, des braquages contre le personnel, les convois humanitaires et nos bases« , a regretté Emmanuel Cestin, chef des Affaires humanitaires à Batangafo, ajoutant que « du mois de juin jusqu’à la fin juillet, il ne se passe pas une nuit sans qu’il n’y ait un ou deux cas de braquages« .
Emmanuel Cestin a relevé la recrudescence « des cas de braquages » qui empêchent aujourd’hui « la population civile malgré la volonté de retourner à la maison pour relancer les activités socio-économiques« .
Le chef des Affaires humanitaires a indiqué que malgré les cas de violations des droits de l’homme, 3000 déplacés internes avaient déjà regagné leurs domiciles respectifs l’année dernière. « En octobre 2018, on était à environ 28.000 personnes sur le site. Les données du mois de juin 2019 font état de 25.000 déplacés encore sur le site dont 23.000 au centre ville« , a précisé Emmanuel Cestin. Selon le chef des Affaires humanitaires, « environ 90.000 personnes bénéficient de l’aide humanitaire » dans la sous-préfecture de Batangafo.
8 mois après la crise qui avait frappé la ville, quelques personnes commencent progressivement à regagner leurs maisons malgré un semblant de retour à la normale. Le gros défi à relever reste l’amélioration de la situation sécuritaire.