Plus de 200 jeunes de Bangui parmi lesquels une quinzaine de sourds-muets ont interpelé jeudi 8 août 2019 les gouvernants et les agences des Nations Unies sur les défis de leur éducation en régression. C’est à l’occasion d’une journée porte ouverte organisée par les deux parties.
L’interpellation des jeunes va à l’endroit des ministres de la Jeunesse, de l’Enseignement Technique et celui des Petites et Moyennes Entreprises. Les défis de l’heure concernent la formation et l’insertion sociale des jeunes, en toile de fond le cas des sourds-muets qui se disent marginalisés.
« Les sourds-muets disposent d’un centre de formation dont l’éducation ne s’arrête qu’en classe de Cour Moyen 2ème année (CM2). Cela constitue leur principale difficulté à s’intégrer dans la vie active« , s’est indigné Hervé Amédi, interprète en langue de signe. Selon lui, cette catégorie de personne « veut que le gouvernement puisse intervenir en sa faveur« .
Pour les partenaires du système des Nations Unies, le gouvernement doit vite agir pour lutter contre ce fléau beaucoup plus développé dans l’arrière pays. Ils appellent les jeunes à se donner davantage à l’apprentissage.
« La commémoration de la journée internationale de la jeunesse souligne la recherche des bonne pratiques et les leçons apprises en ce qui concerne les efforts faits par le gouvernement et les partenaires envers les jeunes pour avoir une éducation et une formation professionnelle qui répondent aux multiples défis actuels« , a fait savoir Nathalie Boucly, Représentante du PNUD en Centrafrique qui se félicite de l’organisation de cette journée.
La journée internationale de la jeunesse est célébrée le 12 août de chaque année. Elle a été institué par les Nations Unies en 1999.