Le département en charge des Eaux et Forêts veut réduire la destruction massive des bois en République Centrafricaine. Les responsables ont initié un projet dénommé « Appui à l’intégration du secteur de l’exploitation artisanale » pour réglementer l’exploitation artisanale des forêts. Le document a été présenté mercredi 7 août 2019 aux partenaires à Bangui.
Une étude menée dans le cadre de ce projet par le Centre de Recherche et d’Appui au Développement (CRAD) dans la Lobaye et l’Ombella-M’Poko a mis en exergue plusieurs contraintes. « D’après les études, il faut franchement structurer le secteur. Si nous prenons les études sur les contraintes-opportunités, les taxes que les exploitants artisanaux paient n’arrivent pas dans la caisse de l’Etat« , a souligné Yves Davy Omon-Souangbi, chef dudit projet.
Précisant par ailleurs que l’exploitation actuelle constitue un manque à gagner pour l’Etat. « Nous avons travailler sur deux préfectures pilotes la Lobaye et l’Ombella-M’Poko. Des bois qui alimentent les marchés de Bangui en bois de sciage, en charbon de bois, en bois de chauffe, il y a moins de dix permis artisanaux« , a regretté M. Omon-Souangbi.
Le chef du projet a également dénoncé le fait que sur l’axe « Mbaïki-Bangui, ce sont les porteurs de tenue qui encaissent l’argent« . Il demande que « ces taxes parallèles cessent« . Pour apporter une solution et régler le problème, Yves Davy Omon-Souangbi propose la relecture du code forestier, expliquant que le document de plaidoyer a prévu l’intégration d’une « exploitation intermédiaire entre l’exploitation artisanale et le permis d’exploitation et d’aménagement« .
Le projet d’Appui à l’intégration du secteur de l’exploitation artisanale est appuyé par la FAO sur financement de l’Union Européenne.