Qu’est ce qui ne va pas à la Mairie de Bangui ? En tout cas il y a un dysfonctionnement réel mettant en cause la gestion de l’actuel Maire. Le ministre de l’administration du territoire Augustin Yangana Yahoté a décrié ce 8 aout une gestion opaque de la Mairie et remet le sort du président de la délégation spéciale entre les mains de l’ Inspection générale d’Etat et des Finances.
La commune de Bangui est dans la tourmente selon le gouvernement qui n’entend pas faire le médecin après la mort. « Ces derniers temps, le département a fait le constat d’une crise inédite, sans doute très profonde au niveau de la municipalité de Bangui. Crise qui perdure malheureusement, et plombe le fonctionnement de cette collectivité territoriale qui peine à aider la population » note le membre du gouvernement.
Augustin Yangana Yahoté, ministre de l’Administration du territoire évoque les points qui fâchent. « Le goute d’eau qui a débordé le vase, c’est le rejet du compte administratif de la Mairie de Bangui » a-t-il indiqué.
Si la Mairie suscite la compassion des partenaires et d’autres contribuables, la sortie du gouvernement fait réfléchir. « La gestion financière de la mairie de Bangui est préoccupante » ajoute le membre du gouvernement dans sa déclaration avant d’ajouter que sur plus de 2 milliards 272 millions 882 milles 375 FCFA, perçus des contribuables et de l’Etat en recette, seulement, 13 millions ont été investis en faveur de la population, soit un taux de 0,6% pour tout ce montant. La masse salariale et les assimilés de 2018, occupent plus de 141% des recettes propres de la commune » note M Yangana Yahoté qui remet le sort de l’actuel maire entre les mains des inspections générales d’Etat et des Finances.
« Sur le plan judiciaire, nous avons des instances qui vont s’occuper de l’affaire, il s’agit de l’inspection générale d’Etat et de l’inspection générale des finances qui doivent se saisir de l’affaire et rendre compte à qui de droit » a lâché le ministre.
Après cette révélation, le Maire Emile Gros Raymond Nakombo mis en cause est toujours muet. Est-ce un consentement ? En tout cas, la liste des scandales est non exhaustive en Centrafrique, de l’affaire Jousso à la mairie en passant par l’Assemblée nationale aucune lumière n’est toujours faite dans la gestion opaque des biens publics.