La République Centrafricaine accède désormais au statut de « Pays conforme » de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). La délibération a eu lieu au cours de la 5ème conférence mondiale de l’ITIE. Cette conférence s’est tenue à Paris du 2 au 3 mars 2011.
C’est Faustin Archange TOUADERA, Premier ministre centrafricain, qui a représenté le président François BOZIZE à cette conférence.
L’objectif de l’ITIE qui se repose principalement sur gouvernance et la transparence est d’assurer la transparence des paiements et des revenus par les industries extractives. L’ITIE regroupe le gouvernement, les sociétés extractives et la société civile.
Il s’agit ensuite de rendre ces informations accessibles à la société civile et au grand public. Il est aussi question de favoriser le bon usage de cette richesse afin qu’elle soit le moteur de la croissance économique pour un développement durable et la réduction de la pauvreté.
A titre de rappel, le 30 août 2007, François Bozizé, chef de l’Etat Centrafricain déclare solennellement l’intention du pays à adhérer à l’ITIE.
Le 1er avril 2008, le gouvernement centrafricain s’engage à travailler en collaboration avec les acteurs du secteur minier et la société civile.
Le 18 juillet 2008, un décret présidentiel crée l’organisation et le fonctionnement de l’ITIE-RCA.
Le 3 septembre 2008, le plan triennal de l’ITIE-RCA est adopté. Ce qui aboutit à l’admission de la République Centrafricaine comme pays candidat par le secrétariat international de l’ITIE.
Le 23 mars 2009, L’ITIE-RCA publie son premier rapport. Ce document prend en compte les données du secteur minier au titre de l’année 2006. En 2010, il publie le second rapport qui prend en compte les années 2007, 2008 et 2009.
Il faut dire que l’ITIE est une initiative de l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair. Elle a vu le jour au sommet sur le développement durable en 2002 en Afrique du Sud.
Cette initiative est née après le constat de la mauvaise gestion des revenus générés par l’exploitation des ressources naturelles. Ce qui génère souvent l’instabilité, l’insécurité, la corruption, les guerres civiles et le déficit démocratique.