Le parti KNK est désormais en opposition avec le régime de Bangui et l’accuse de vouloir truquer les élections de 2020. L’annonce est faite lundi 12 août par son secrétaire général Bertin Béa à l’ouverture du 3e Conseil National dudit parti à Bangui.
L’ouverture du conseil politique du KNK a eu le mérite de rassembler l’essentiel de la classe politique et les diplomates. Elle est aussi une tribune politique de pic entre les partis politiques de tout bord. Dans les réquisitoires politiques sévères ayant motivé le déménagement du KNK, le chef de fil de l’opposition Anicet Georges Dologuélé ne tergiverse pas
« Le KNK a l’avantage et les inconvénients d’être un grand parti, on peut lui reprocher d’être le géniteur de ce régime. Mais l’URCA est fidèle et responsable » a laissé entendre l’allié malheureux du KNK en 2015.
De Charles Armel Doubane à Aurélien Simplice Zinghas, le retour de François Bozizé ne doit souffrir d’aucune ambigüité. Le dernier accuse Bangui d’être moins reconnaissant vis-à-vis de Bozizé.
Devant les diatribes, Fidèle Ngouandjika passe à l’attaque. « Personne ne s’oppose au retour de François Bozizé » dit-il avant d’ajouter que « pour une histoire de passeport même un ministre des affaires étrangères peut en faire la proposition ». Peine perdue pour l’émissaire du pouvoir de cracher ce qu’il a de substantiel devant un public qui veut écouter ce qu’il veut. Une réponse indirecte à Charles Armel Doubane.
Après avoir brossé un tableau sombre du régime sur le plan politique, économique et social, Bertin Béa accuse Bangui de vouloir truquer les élections de 2020 et annonce le retour du KNK dans l’opposition.
« Au regard de tout ce que nous avons présenté ici, il ne fait d’illusion et je voulais paraphrasé Frederich Nietzsche qui disait je cite « mieux vaut être à la périphérie de ce qui se lève que d’être au centre de ce qui s’effondre » en termes claire, le KNK est dans l’opposition » a annoncé Bertin Béa.
Les travaux vont se poursuivre à Bossangoa et finiront le dimanche 18 août.