Le premier congrès du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique de Centrafrique (REFELA) a ouvert ses travaux mercredi 14 août 2019 à Bangui. Durant deux jours, les autorités locales vont non seulement partager leurs expériences mais échanger également sur l’engagement des femmes dans la vie locale.
Présidé par Brigitte Touadéra, 1ère dame de Centrafrique, ce congrès a mobilisé des femmes venues des 16 préfectures du pays, des huit arrondissements de Bangui, des Etats voisins et amis comme le Cameroun, le Congo et la Côte d’Ivoire. Les assises visent à encourager les présidentes des délégations spéciales des villes centrafricaines à s’engager dans la prise de décision au niveau politique et local.
« Nous avons été invitées par les élues locales de Centrafrique pour venir les accompagner dans la tenue de leur assemblée générale qui va voir la création du REFELA. Il faut que les femmes participent à la vie locale, qu’elles en soient les gestionnaires « , a souligné Dao Macoura, maire de la Commune de Foumbolo en Côte d’Ivoire et présidente du REFELA.
Dans son projet, le REFELA a inscrit « toutes les préoccupations et les priorités des femmes » citant en exemple « les questions de l’enfance, de l’autonomisation de la femme et les questions de gouvernance« , a mentionné Dao Macoura estimant qu’il faut « valoriser les femmes« .
« Je pense qu’au niveau de la décentralisation, chaque pays a ses réalités. Je pense que bientôt la République Centrafricaine ira aux élections. J’encourage les femmes à se mobiliser, à se porter candidates pour aller briguer des postes électifs« , a souhaité la présidente du REFELA. Et pour Mme Dao, « cela ne peut pas se faire sans que les femmes elles mêmes s’engagent en ayant l’ambition, la persévérance et la détermination pour affronter les prochaines échéances électorales« .
L’ancienne présidente centrafricaine de la transition, Catherine Samba-Panza, dit soutenir la mise en place du REFELA au niveau de la Mairie de Bangui pour trois principaux points. « Le premier travail des femmes consiste à se regrouper pour mieux réaliser les activités. Le second point, elles doivent réfléchir à comment faire pour augmenter leur effectif dans les municipalités. En point 3, qu’est-ce qu’elles doivent faire pour la population afin de ramener la paix et le vivre ensemble« , a indiqué Mme Samba Panza.
Le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique est une organisation panafricaine créée en 2011.