Les éléments des Compagnies Nationales de sécurité (CNS) ont frappé dans le 6ème arrondissement de Bangui. Jeudi 22 août 2019, ces policiers ont arrêté 22 bandits dont 2 militaires centrafricains. Une importante quantité de stupéfiants a été aussi saisie.
Le coup de force de la police a permis dans la matinée de ce jeudi de mettre la main sur 11 présumés trafiquants de chanvre indien dont une femme allaitante, 11 présumés braqueurs ainsi que deux complices tous des militaires. Les CNS ont intercepté plusieurs kilogrammes de chanvre indien, des boissons frelatées, des armes blanches et des effets militaires.
« Nous avons réussi à mettre la main sur trois catégories de personnes. Il y a ceux qui empêchent la police et la gendarmerie d’interpeller les malfrats, ceux qui vendent des drogues et stupéfiants et enfin les militaires interpellés« , a expliqué colonel Sim Joaki Danigoumandji, Directeur des CNS.
L’officier de police déplore l’attitude de la population qui refuse de dénoncer les personnes jugées dangereuses dans les quartiers. « Une équipe de la gendarmerie a lors d’une intervention été empêchée par la population de faire son travail« , a regretté le Directeur des CNS qui promet de traquer ces bandits jusqu’à leur dernier retranchement.
Colonel Sim Joaki Danigoumandji rassure que justice sera faite. Les braqueurs seront envoyés à l’Office central de répression du banditisme (OCRB), les vendeurs de chanvre indiens transférés à l’Office centrafricain de lutte anti drogue (OCLAD et les militaires, conduits à la Section des Recherches et d’Investigations (SRI) pour nécessité d’enquête.
La consommation du chanvre indien est à l’origine de la montée de l’insécurité dans le 6ème arrondissement. Mercredi 21 août 2019 à la demande du maire, des chefs de quartier et du député de la 1ère circonscription dudit arrondissement, le ministre de la Sécurité Publique, Henri Wanzé Linguissara, a promis des mesures répressives.
Depuis début juillet 2019, la circulation au de-là de 20 heures dans le 6ème arrondissement, constitue un grand risque à cause des bandits. Dans la nuit du 17 au 18 août 2019, deux personnes à moto ont été tuées par des inconnus à proximité du pont Sapéké, reliant les 2ème et 6ème arrondissements et leur moto emportée.