La situation sécuritaire s’est considérablement améliorée ces derniers jours à Birao dans la Vakaga après les violences armées. Des milliers de déplacés sur les sites proche de la Minusca et de l’aérodrome attendent encore de l’assistance humanitaire.
Depuis près de 5 jours, Birao a retrouvé son calme mais les habitants sont encore réticents à regagner leurs domiciles. Des rumeurs d’éventuelles attaques ou représailles les retiennent davantage sur les sites.
Cette situation rend encore plus préoccupante la situation humanitaire. Jusque-là, les déplacés n’ont droit qu’à l’eau offerte dans les bladers mais encore en quantité au deçà des attentes. Zacharia Ramadan, Préfet intérimaire de la Vakaga craint le pire.
« Au jour d’aujourd’hui, les déplacés ont reçu des bâches et peuvent avoir accès à l’eau. Cependant, il n’y a pas de soins de qualité moins encore de nourriture, ce qui ne nous rassure pas pour l’instant, et nous craignons une épidémie » a-t-il fait savoir.
Juste après la fin des affrontements, la ville de Birao comptait 3 sites de déplacés. Ceux de la Minusca, de l’aérodrome et de l’élevage. Mais suite aux rumeurs d’attaque des éléments d’Abdoulaye Issène, les déplacés du site de l’élevage ont regagné la base de la Minusca. Selon des sources locales, la Croix Rouge Centrafricaine est à pied d’ouvre à Birao pour secourir les personnes dans le besoin d’aide humanitaire.
Les déplacés sont estimés à près de 15 milles personnes, près de 2 milles ménages inquiétés. Alors que Birao dans la Vakaga retrouve progressivement son calme, Bria dans la Haute Kotto est menacée par une tension intercommunautaire latente. Certains groupes ethniques de cette ville continuent de se regarder en chien de faïence depuis le déclenchement des hostilités à Birao.