Les personnes handicapées en instance d’intégration montent au créneau pour revendiquer leur intégration dans la fonction publique centrafricaine. Ils ont manifesté ce 7 mars 2011 matin, devant le ministère en charge de l’intégration pour prouver leur mécontentement.
La manifestation a réunion près d’une quinzaine de participants, tous des jeunes. Certains dans leurs tricycles, d’autres assis ou debout sur leurs béquilles.
« Nous disons non à l’injustice sociale. Nous voulons notre intégration dans la fonction publique », a indiqué Félicien Gueret-Koyanyo, porte parole du collectif des Handicapés diplômés à Radio Ndeke Luka. Il a ajouté que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements vis à vis des handicapés pendant le déroulement du concours d’intégration à la fonction publique en 2007. Selon les termes du document, le quota donné aux handicapés est de 10% des admis au test. « Si aujourd’hui nous sommes mécontents, c’est parce que nous avons mené toutes les démarches possibles mais sans succès » a-t-il précisé.
Interrogé sur la question, Gaston Mackouzangba, le ministre de la fonction publique et de l’intégration affirme que « la revendication de ce collectif n’est pas conforme à la loi. La nouvelle loi de la Fonction Publique centrafricaine dispose que désormais toute intégration est faite sur la base d’un concours. Ce qui n’est pas le cas chez les manifestants », a souligné Gaston Mackouzangba.
Toutes ces affirmations ne semblent pas convaincre le collectif qui estime poursuivre son mouvement. Signalons qu’en début de matinée, les manifestants ont empêché la voiture du ministre cible de leur revendication d’entrer dans la concession du ministère.