La seconde journée de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire le Procureur contre Alfred Yékatom Rombhot et Patrice Edouard Ngaïssona ce 20 septembre, a été marquée par la poursuite des observations orales du bureau du Procureur et la présentation d’autres éléments de preuves. Une présentation diversement appréciée par le public présent à l’audience.
Les défenseurs des droits humains ont estimé que cette audience de confirmation des charges se révèle très importante pour le peuple centrafricain meurtri par la crise. Tout comme la défense des suspects, ces défenseurs ont déploré l’absence des leaders Séléka devant la barre.
« Quand on parle de guerre, d’un camp contre un autre aujourd’hui, nous n’avons qu’une partie devant la barre de telle sorte que les victimes de l’autre partie ne sont pas concernées par ce procès. Notre souci, c’est de faire des procès équitables« , a souhaité Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme (LCDH).
Le Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement (PCUD) de Patrice Edouard Ngaïssona n’a pas apprécié les observations de l’accusation. Samson Ngaïssona, secrétaire général du PCUD, a protesté contre les faits reprochés au suspect par le bureau du Procureur, en attendant de voir l’aboutissement de cette audience. Pour lui, rien n’est encore avéré.
« Il y a trop de mensonges dans ce que le bureau du Procureur est en train de dire. Edouard Patrice Ngaïssona qui revenu de l’exil n’a même pas une prison dans sa concession. Nous sommes sereins parce que tout ce qu’on reproche à Ngaïssona n’est que mensonge« .
L’audience de ce vendredi 20 septembre a été suspendue à deux reprises pour des questions techniques. Elle s’est poursuivie à huis clos avant de reprendre à 10h 50min en plénière.