Le ministère de la Santé Publique Dr Pierre Somsé a demandé aux partenaires de mettre un accent particulier sur la lutte contre le paludisme en République Centrafricaine. Une demande formulée lors de la réunion d’évaluation de lutte contre la tuberculose tenue le 30 septembre 2019 à Bangui.
L’apport du Fond Mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida, permet aujourd’hui de couvrir « 30% des besoins et ces ressources sont inégalement reparties », a indiqué le ministre Somsé. Un constat qui selon le membre du gouvernement ne favorise pas une lutte efficace contre la tuberculose et le VIH/Sida.
Pour Dr Pierre Somsé, « le paludisme représente 50% des causes de mortalité en Centrafrique. Il s’agit pour nous de mieux gérer les ressources et augmenter l’enveloppe en ce qui concerne le paludisme. La stratégie est de faire du paludisme, la priorité des priorités ».
Le membre du gouvernement déplore l’attitude de certains partenaires œuvrant dans le domaine de la santé. « Tous nos partenaires pensent que les ressources du Fonds Mondial suffisent et certains qui ont même de l’argent veulent s’approvisionner sur les ressources du Fonds Mondial, ce qui est inacceptable » a-t-il lâché.
Dr Pierre Somsé demande une réorientation stratégique de l’appui des partenaires. « Nous demandons aux partenaires de laisser les ressources du Fonds Mondial là où elles sont. Tous les partenaires qui ont de l’argent et qui contribuent au secteur de santé doivent revoir leur priorité en matière de médicaments », a-t-il martelé insistant sur le fait que « le médicament pour le traitement du paludisme doit être le numéro 1 sur leurs listes ».
Cette sortie du ministre de la Santé intervient deux semaines après la présentation du secteur prioritaire de santé comprenant 10 axes.