Le porte-parole du Front Uni pour la Défense de la Nation « E Zingo Biani », Gervais Lakosso, a rejeté en bloc les propos du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, Smaïl Chergui, tenus dimanche 6 octobre 2019, plaçant l’Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février au dessus de la Constitution du 30 mars 2016.
Lors de sa rencontre avec la classe politique dans le cadre de l’évaluation de l’Accord de Khartoum, Smaïl Chergui, l’un des garants de l’Accord, a engagé les Centrafricains et les groupes armés à s’approprier l’Accord de paix comme seul cadre pour aller vers la paix. Pour « E Zingo Biani », à travers son Porte-parole, Gervais Lakosso, ce diplomate africain est sorti de son cadre d’intervention.
« Mr Chergui a avoué la primauté de l’Accord de paix sur la Constitution du pays et a insinué que tout le monde devrait s’aligner derrière cet Accord et qu’en dehors de cette entente, il n’y a rien », a souligné Gervais Lakosso qualifiant d’outrageants les propos selon lesquels : « les sanctions concernent les signataires, ceux qui ne sont pas signataires et qui critiquent l’accord ».
Le Porte-parole a relevé qu’il n’y a « aucune disposition dans l’Accord qui dit qu’il faut sanctionner les non parties et ceux qui critiquent l’Accord où qui empêchent sa mise en œuvre », poursuivant que ces dires constituent « un manque de respect pour le peuple centrafricain face à la faiblesse des autorités nationales ».
La sortie de « E Zingo Biani » est la première réaction des politiques à la rencontre du panel des facilitateurs tenue dans la capitale centrafricaine.