Le directeur régional de l’Union Européenne (UE) Koen Vervaeke a plaidé dimanche 6 octobre 2019 en faveur de l’appui financier de la communauté internationale en faveur du processus électoral en République Centrafricaine. Il l’a dit lors du diner offert par la représentation de l’Union Européenne à la délégation des facilitateurs et garants de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation.
L’appel de l’Union Européenne intervient dans un contexte où la mobilisation des ressources financières pouvant permettre à l’Autorité Nationale des Elections (ANE) d’organiser les élections de 2020 ne sont pas encore au top.
« Pour aller vers les élections, l’Europe est prête à contribuer financièrement mais le budget n’est pas tout à fait comblé. Donc, je demande à tous les représentants de la communauté internationale de sensibiliser leur capitale à y contribuer », a plaidé Koen Vervaeke ajoutant que « c’est une étape très importante ».
La sortie de l’Union Européenne soulève des difficultés du gouvernement à mobiliser les ressources. C’est aussi une opportunité que Faustin Archange Touadéra ne laisse pas passer inaperçue. « Les points que vous venez de soulever sont très importantes. Pour nous, c’est un enjeu très important pour l’encrage de la démocratie pour que les élections se fassent dans le délai », a lancé le Chef de l’Etat centrafricain.
L’Autorité Nationale des Elections a besoin de 21 milliards de Cfa pour organiser les élections. A 12 mois des échéances, le financement reste un abonné en partie absent et la sécurité un véritable challenge.
Le manque de moyens à l’approche des élections et les conditions sécuritaires sont autant de questions qui divisent le pouvoir de Bangui et la majorité présidentielle. Le premier table sur le délai constitutionnel, alors que le second veut une transition politique, en demandant la tenue d’une conférence nationale souveraine.