La femme centrafricaine se lève ce mardi 8 mars 2011, pour revendiquer ses droits à l’occasion du centenaire de la Journée Internationale de le Femme. Elle réclame ainsi l’égalité et l’équité entre l’homme et la femme, mais aussi le quota de 30% instauré par l’Organisation des Nations Unies, au sujet de la répartition des taches.
Interrogée par Radio Ndeke Luka, Virginie WOLANZOLAMA exerçant l’élevage de poulets et cabris au quartier Gbanikola à Bimbo à Bangui, déclare que « les autorités devraient assurer des services de soins de qualité pour les femmes ». Elle affirme militer pour que « le centrafricain cesse de considérer la femme comme un être inférieur ».
Dans un mémorandum adressé à leurs autorités locales, les femmes de Boali (95 kilomètres de Bangui), réclament de leur côté « l’accès à l’eau potable, la création d’un centre professionnel, le renforcement en matériels agricoles, la modernisation du marché et la réduction du taux de l’analphabétisme ».
Du côté de Obo, et pour marquer leur présence dans cette dynamique de fête à travers un défilé, les femmes d’Obo (est), dénoncent quant à elles, « les violences faites à leur égard, refusent d’être reléguer au second rang et exigent fermement l’équité entre les sexes ».
Signalons que plusieurs manifestations ont été organisées à travers la ville de Bangui et celles de provinces, dont une célébrée à l’Assemblée Nationale en présence du couple présidentiel Monique et François Bozizé.
Il faut dire que la célébration de la Journée internationale de la femme a été marquée de manière dramatique au quartier NZANGOGNAN dans le 6e arrondissement de Bangui. Une femme s’est vue arrachée une de ses oreilles par son conjoint, un militaire, lors d’une bagarre. Une simple dispute entre l’épouse et sa belle-mère est la principale cause de cet acte de violence pourtant dénoncé justement par les femmes, à l’occasion de 8 mars.