Le monde célèbre ce 16 octobre la journée mondiale de l’alimentation. En Centrafrique, les manifestations officielles prévues à Bambari (Ouaka) ont été reportées à une date ultérieure. Plusieurs familles affirment qu’elles ne mangent pas à leur faim dans ce pays où le pouvoir d’achat est faible.
La vie est chère et il est difficile de vivre décemment comme le témoigne cette sexagénaire. « Entre temps, la vie était très facile, mais maintenant, il est difficile de joindre les deux bouts à tel enseigne que nous sommes obligées de faire des jardins domestiques pour nous permettre de manger», indique Jeannette Douanga, une ménagère vivant dans la commune de Begoua.
Les femmes au foyer notamment se plaignent de l’état de leur panier, mais cela n’épargne pas aussi les fonctionnaires et agents de l’Etat qui déplorent une situation alarmante. « Je suis chef de ménage, aujourd’hui avec 2000 francs Cfa, il m’est difficile de nourrir ma famille comme il se devait. Il faut faire des gymnastiques pour que les enfants mangent convenablement », rapporte Brice Lionel FeguendeGbanga, professeur vacataire d’histoire-géographie dans un lycée de Bangui.
Ces plaintes sont enregistrées quelques semaines après la grogne des fonctionnaires et agents de l’Etat qui réclament la revalorisation des salaires et son augmentation de 40%.
Dans un rapport de l’Indice de la faim dans le monde, la République Centrafricaine et le Madagascar sont les deux pays au bas de l’échelle. Le document précise que la situation est d’autant plus grave que la moitié des enfants de moins de 5 ans sont « trop petits par rapport à leur âge« .