De janvier à septembre 2019, Oxfam a documenté 518 cas d’incidents visant spécifiquement les femmes et les filles, suite à la crise sécuritaire dans la Haute-Kotto, entrainant la violation des droits de l’Homme. Le Comité de Protection Communautaire (CPC) de Bria, mis en place en 2015, a multiplié les stratégies pour réduire ces violences dans la ville.
Selon l’ONG Oxfam, au total 518 incidents sont enregistrés pour la période de janvier à septembre 2019 contre 1118 en 2018. « De janvier à septembre 2019, nous avons documenté 518 cas d’incidents de protection dont 229 sur les femmes et 128 sur les filles. Nous avons porté secours à 299 personnes dont 108 femmes qui ont été référencées et 97 filles« , a précisé Séraphine Ngbanga, chargée de protection civile à Oxfam.
Ces Comités de Protection Communautaire formés par Oxfam sur financement du Fonds humanitaire, disposent de 11 bureaux de 10 membres (5 femmes – 5 hommes). Toutes les données recensées par les CPC sont centralisées par Oxfam. Les violations les plus enregistrées par le bureau de Zita sur le site des déplacés de Pk3 sont les agressions physiques et les viols.
« Par semaine, nous pouvons enregistrer 5 cas d’agressions physiques, au moins un cas de viol et d’autres types de violation« , a-t-elle souligné.
En plus des documentations, ces CPC procèdent au référencement des victimes pour leur prise en charge médicale, psychosociale ou judiciaire afin de faciliter leur réinsertion sociale.
« En période de conflit, il y a parfois des crimes qui sont commis en présence des civils. Nous référençons les témoins des atrocités à l’ONG COOPI pour une prise en charge psycho-sociale. En cas de viol sur mineur, nous référençons la victime à l’hôpital pour prévenir les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées« , a indiqué Étienne du groupe E de CPC.
Les campagnes de sensibilisation à visage découvert sur la protection des droits de l’Homme réalisées par les CPC au lendemain des conflits à Bria, ont permis de réduire le taux de violence de tout genre dans la ville, même si dans certaines localités, l’inquiétude persiste à cause de la présence des hommes armés.