Les braquages et autres formes d’agressions deviennent monnaie courante dans les secteurs non loin de l’aéroport de Bangui. Exaspérés, les habitants sollicitent les forces de sécurité.
D’après les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka à Bangui et dans Bimbo 3 précisément derrière l’aéroport Bangui Mpoko, le banditisme est en train de prendre le dessus dans ces secteurs. Les braqueurs opèrent habituellement entre 22 heures et 4heures du matin. Les victimes sont dépouillées de leurs engins à deux roues, téléphones portables, argent et bien d’autres objets de valeur. Des agressions qui se sont parfois soldées par des assassinats en cas de résistance de la victime.
« Les gens qui sortent le matin pour aller au travail, même ceux qui reviennent tôt sont toujours agressés par ces malfrats. Objectif, les dépouiller des biens mais parfois les tuer« , a fait savoir un fonctionnaire sous couvert de l’anonymat.
« Ils agressent les conducteurs de motos-taxis parfois ils les tuent et emportent leurs engins« , a raconté un jeune homme du secteur qui lui aussi, ne souhaite pas dévoiler son identité. Une inquiétude partagée également par de nombreux habitants de Bimbo 3. « Ils nous fouillent jusque dans les sous-vêtements, les soutiens gorges voire dans nos cheveux pour prendre de l’argent« , a déploré une trentenaire déjà victime de ces braqueurs.
Exaspérés, les habitants et les notables des zones touchées par cette recrudescence de l’insécurité demandent aux Forces de Sécurité Intérieure (gendarmerie et police) de mener des patrouilles nocturnes dans ces quartiers.
« Le 8ème arrondissement est situé à côté de l’aéroport international Bangui Mpoko, mais il n’y a pas de contrôle, il n’y a pas de patrouilles militaires, ni de la gendarmerie nationale et de la police centrafricaine sans oublier les forces onusiennes« , a relevé André Ndémakoua, chef de quartier Ngongonon 3.
Une source proche de la sécurité publique reconnait cette montée de braquage mais justifie l’inaction des forces de sécurité par un manque de moyens pouvant faciliter des opérations dans ces zones. Elle demande néanmoins aux chefs de quartiers et à la population civile de coopére rpour permettre de desceller les réseaux des malfrats.