Malgré quelques travaux de colmatage ou de bitumage partiel de certaines routes de la capitale centrafricaine ces derniers temps, plusieurs rues du centre-ville sont dans un état déplorable voire impraticables.
C’est le cas en ce moment de la rue Brazza reliant la Banque BSIC à Radio Centrafrique. Cette voie longue de moins d’un kilomètre est transformée en un dépôt d’ordures à cause de sa dégradation. Cette situation perdure depuis plusieurs années et cela, au vu et au su des autorités.
« Cette rue est abandonnée à elle-même. L’eau y stagne à certains endroits. Je souhaite que la Mairie vienne constater et qu’elle prenne des mesures appropriées pour une solution durable« , propose Eloth Sapo, un Banguissois rencontré par Radio Ndeke Luka au centre-ville.
Lorsqu’il pleut, les immondices se propagent dans le secteur et laissent libre cours aux asticots et moustiques. Les odeurs nauséabondes obligent les passants à se cacher le nez. « Même en plein jour, les moustiques piquent », témoignent certains riverains. Mais pour Ludovic Délimi, un passant, cette route représente un danger pour la santé publique : « Le danger est là !Le paludisme et le choléra sont des maladies qui peuvent en résulter. On respire de l’air pollué », regrette-t-il, appelant les autorités municipales à faire un tour sur les lieux pour constater « elles-mêmes cette mauvaise image de la ville présentée aux étrangers ».
A qui incombe la responsabilité ?
Tout le monde se plaint et attribue la responsabilité à la mairie de Bangui. Contacté par Radio Ndeke Luka, le directeur des grands travaux techniques à la mairie se dit dépassé de gérer toujours les mêmes problèmes. D’après lui, la municipalité fait son devoir mais la population ne respecte pas les mesures d’hygiène et continue de déverser les immondices sur cette rue. Cette réaction ne semble pas satisfaire de nombreux observateurs sociaux qui indiquent que depuis plusieurs années, la mairie de Bangui n’a entretenu aucune route au centre-ville, moins encore n’a mis en place une politique efficace pour prévenir le dépôt d’ordures sur la rue Brazza.
Cette route est citée en exemple, mais plusieurs autres rues du centre-ville de la capitale centrafricaine sont en ce moment impraticables car elles sont fortement défoncées et obligent aux automobilistes des détours pas très confortables.