Le département de géographie de l’Université de Bangui a suggéré samedi 26 octobre 2019 au gouvernement l’installation des stations de contrôle hydraulique en amont du fleuve Oubangui pour prévenir d’éventuelles catastrophes. C’est la conclusion d’un colloque international qui a regroupé des universitaires spécialistes d’hydrologie et de mesure de débit du Fleuve en crue. Cette proposition vise à éviter les dégâts causés par les récentes inondations dans les 6ème, 7ème arrondissements de Bangui, dans la commune de Bimbo 5 et dans certaines préfectures de la RCA.
« Depuis 6 jours, le débit a beaucoup monté de 8500 à 11.500 mètres cube, 3000 mètres cube en 6 jours. Avec l’ADCP [Ndlr : Détermination de la décharge par profileurs de courant acoustiques Doppler], on a mesuré le débit de l’Oubangui dans cette période de hausse de son niveau« , a précisé Professeur Cyriaque Nguimalet point focal du colloque. « Pour mieux gérer la situation, il faudrait que le pays arrive à contrôler le niveau des eaux en amont« , a-t-il souligné indiquant que « s’il y a des stations sur la Kotto, la Ouaka, le Mbomou ou l’Uélé et que en amont on sait que l’eau monte, inévitablement en aval on doit aussi vivre le même phénomène, et donc on peut prendre des mesures pour minimiser l’effet d’une inondation en évacuation les gens« .
Professeur Cyriaque Nguimalet définit l’ADPC comme « un matériel qui permet de faire le jaugeage et d’avoir le débit mais aussi la section mouillée« .
Ce colloque international s’est déroulé du 19 au 26 octobre 2019 à l’Université de Bangui. Il a regroupé des spécialistes en Hydrologie et Environnement issus de la RD Congo, du Congo-Brazzaville, du Gabon, du Cameroun, du Sénégal et de la République Centrafricaine.