Le leader de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), Ali Darassa continue de défier l’autorité de l’Etat malgré l’accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019. Il a nommé un préfet, un sous préfet et un maire à Bambouti. Nomination qualifiée de violation de l’accord de paix par la Minusca.
« Le préfet de Bambouti est M. Mahamat Ousmane. Le sous-préfet s’appelle Ali Abakar alias Ali Tongo Tongo » a confirmé Judes Ngayako, préfet du Haut Mbomou joint au téléphone ce 30 octobre. Ces personnalités ont été nommées à ces postes de responsabilité depuis plus de deux semaines.
Le préfet du Haut Mbomou Judes Ngayako demande au gouvernement et à la Minusca des actions d’urgence pour libérer Bambouti des mains de l’UPC. « J’ai écrit et j’attends la réaction du gouvernement » a précisé l’autorité administrative.
Lors la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire ce 30 octobre, la Minusca qualifie cette nomination de violation de l’accord de paix du 6 février 2019. « Le déploiement de ces éléments pour aller expliquer l’accord est une violation. On n’explique pas un texte de paix avec des armes » a indiqué Vladimir Monteiro soulignant que « Ali Darassa prend des mesures« . « Qui est-il pour nommer à la tête des institutions ? » s’est-il interrogé mentionnant que « c’est inacceptable« .
La Minusca exige « le retrait de ces éléments » et se dit disposer « à travailler avec les garants et le gouvernement« . L’institution onusienne regrette de ne pas pouvoir déployer sa force sur le terrain. « Sur le plan opérationnel, on est pas en mesure d’y aller. Avec la saison des pluies, la voie impraticable » a expliqué Vladimir Monteiro.
Malgré la sommation du gouvernement et de la Minusca qui appellent ces éléments à se retirer de Bambouti, ces hommes armés de l’UPC maintiennent toujours leur présence dans la localité.