La Société sucrière centrafricaine (SUCAF) a annoncé ce défis vendredi lors du lancement de la campagne sucrière 2019-2020 à Ngakobo dans la Ouaka. L’objectif est d’atteindre 14 mille tonnes de sucre selon les responsables de la société. la campagne a été lancée par Mahamat Taib Yacoub, Ministre du Commerce et de l’Industrie.
Le lancement de cette campagne est marqué par la visite des plantations de canne à sucre, de l’usine de fabrication, du laboratoire et du magasin du stockage. « La première partie consiste à couper la canne à sucre, extraire et traiter le jus. Ensuite, on évapore la grande quantité d’eau pour obtenir un sirop à partir duquel on fait la cristallisation pour avoir du sucre granulé » a expliqué Emmanuel Ouaimon, Directeur du site de Ngakobo présentant le processus de transformation.
Les responsables de la SUCAF évoquent les difficultés auxquelles ils font face. La principale, le retard dans la signature de la convention SUCAF-Gouvernement et la vétusté des matériels. Selon Martin Akem, Directeur général, cette situation empêche aujourd’hui la SUCAF de produire en grande quantité pour répondre aux besoins des consommateurs.
« Si le protocole avait été signé, nous devrions bénéficier de certains avantages pour nous permettre d’importer le matériel. Etant donné que le protocole n’est pas signé, c’est difficile pour nous » a fait savoir Martin Akem soulignant que « l’usine totalise 32 ans. Il faudra des travaux de réhabilitation pour agrandir la capacité. Nous avons effectué des entretiens sur les anciens camions pour nous permettre de ramasser la canne à sucre dans les plantations« .
Le Ministre du Commerce, Mahamat Taib Yacoub, se dit conscient de cette situation et parle d’un appui multiforme à cette société. « Il y a presque un an que j’ai le dossier du protocole en main. Il y a des avancées. Dans une ou deux semaines, je crois que ce problème sera réglé » a rassuré le membre du gouvernement qui reconnaît que « les besoins sont énormes dans tous les domaines« .
Malgré la production du sucre dans le pays, certains Centrafricains se plaignent de la cherté de ce produit sur le marché. Le Ministère du Commerce chargé de la réglementation des prix des denrées alimentaires, annonce des mesures en cours pour le réglementer.