Le désarmement volontaire des combattants de 3R à Kouï dans l’Ouham-Péndé qui se déroule depuis lundi 4 novembre 2019 donne satisfaction à l’équipe du DDR sur le terrain. La mission de désarmement estime qu’une centaine d’armes de différents calibre sont déjà rendues par les éléments de  Abassa Sidiki. Si cette opération est appréciée par l’équipe du DDR à Kouï, à Ngaoundaye c’est la désolation à cause des éléments de 3 R dispersés dans la ville et qui inquiètent les habitants.

Selon le Ministre délégué chargé du DDRR, Maxime Mokom qui a conduit la mission et son homologue, Ousmane Daouda de l’alphabétisation, plus de 100 combattants du mouvement 3R de Abass Sidiki ont restitué volontairement leurs armes à compter de lundi 4 novembre dans la ville de Kouï.

« Les combattants de 3R sont venus nombreux se faire désarmer. Plus d’une soixantaine pendant ces deux jours et ce mercredi 5 novembre, l’équipe de DDR pourrait atteindre une centaine » a indiqué Maxime Mokom. Pour le membre du gouvernement, « le DDR est fait pour ramener la paix et la stabilité à travers le désarmement et la réinsertion des ex-combattants« .

Le député de Ngaoundaye par Bernard Dillah tire la sonnette d’alarme ici à Bangui. Il déplore le fait que certains éléments de 3R ont fui cette opération envahissant la localité de Ngaoundaye. Cette nouvelle incursion sème la panique au sein de la population.

« A la veille du lancement de ce DDR à Kouï, Sidiki a organisé l’évacuation de ces hommes armés » a fait savoir Berbard Dillah, expliquant que « trois véhicules chargés d’éléments de 3R sont descendus sur Ngaoundaye pour retrouver ceux de Kolo« . Le député estime que Sidiki, signataire de l’accord de Khartoum, foule au pied ses engagements.

« Cela montre clairement que Sidiki n’est pas en train de jouer franc jeu avec » les autorités centrafricaines ainsi que les garants et les facilitateurs de l’accord de Khartoum.

Cette phase de désarmement des combattants de 3 R qui se déroule depuis lundi prendra fin la semaine prochaine. Les opérations du DDRR lancées à Bouar dans la Nana-Mambéré et Kouï dans l’Ouham-Péndé s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafrique du 6 février 2019.