Les éleveurs de la Haute Kotto craignent pour la santé de leurs animaux. Depuis 5 ans, les bœufs de cette préfecture de l’Est de la République Centrafricaine, où sévissent certaines maladies, ne sont pas vaccinés et ni soignés. Une situation qui inquiète les bergers.
Depuis 2015, les éleveurs de la Haute Kotto éprouvent d’énormes difficultés à soigner leurs troupeaux. Plusieurs bovins et d’autres animaux d’élevage sont ainsi laissés pour compte à la merci de toutes les maladies. Pas de médicaments ni de médecins vétérinaires pour assurer les soins. A ce double problème s’ajoute l’absence quasi-totale de pharmacies vétérinaires dans la région.
« Depuis 2015, le bétail n’a pas été vacciné, ce qui n’est pas normal » s’est plaint Bobiri Aliou, représentant des éleveurs de la région, soulignant qu’il y a « trop de maladies ».
« Nous demandons aux techniciens vétérinaires et au Ministère de l’Elevage de nous envoyer des vaccins pour le bétail » a sollicité le Représentant des éleveurs précisant « qu’en 2018 dans certaines préfectures, des bœufs ont été vaccinés » à l’exception des préfectures « de la Haute Kotto, la Vakaga et le Bamingui-Bangoran » où les bêtes ont été laissées pour compte.
Pour lutter contre certaines maladies comme la diarrhée, ces éleveurs se contentent de donner « du sel et du natron aux animaux » à en croire Bobiri Aliou, tandis que d’autres maladies dangereuses demeurent actuellement sans remèdes.
Dans le parc à bétail aménagé au quartier Gobolo, où les éleveurs viennent quotidiennement vendre les bœufs, la majorité des bêtes qui s’y trouvent ne présentent pas un état physique normal. Beaucoup de ces animaux sont maigres, témoignant un état de santé inquiétant. L’alerte est donc donnée pour garantir la santé de la population.