Le Ministère des Affaires Etrangères est paralysé ce 11 novembre 2019. Le personnel observe une journée dite « Sans Travail » pour exiger de la Ministre Sylvie Baïpo-Témon, le mouvement général du département, l’application du statut particulier et de meilleures conditions de travail.

Le mot d’ordre de cette journée dite « Sans travail » est suivi à la lettre par l’ensemble du personnel du Ministère des Affaires Etrangères. Le décor planté décrit le mécontentement. Des rameaux de palmiers sont attachés tout autour de ce département; en face le personnel en colère reparti en petits groupes. Dans les locaux, c’est un silence absolu. Tous les bureaux sont hermétiquement fermés. Les mécontents veulent ainsi revendiquer le remaniement général, la prise en compte de leur statut particulier et de meilleures conditions de vie et de travail.

« Nous voulons d’abord notre statut particulier. Ensuite, nous voulons que se fasse le mouvement du département. C’est le gouvernement actuel qui a recommandé à Mme la Ministère des Affaires Etrangères de le doter d’un statut particulier. Jusque-là, nous n’avons pas une suite favorable » dénonce Elie Kongbo, secrétaire général du Syndicat  du personnel au Ministère des Affaires Etrangères.

« Pourquoi Mme la Ministre n’arrive pas à faire ce mouvement ? » s’interroge le syndicaliste qui monte les enchères exigeant « le mouvement général du personnel à l’administration centrale comme des missions diplomatiques« . Pour Elie Kongbo, « les conditions de vie et de travail sont insupportables et humiliantes« .

Le personnel en colère souhaite l’implication des hautes autorités en vue de trouver une solution durable à la crise. « Il faudrait que le sommet s’implique davantage pour aider notre ministre à relever ce défi ou à régler certains problèmes au niveau des Affaires Etrangères » indique Elie Kongbo soulignant que « la diplomatie, c’est d’abord l’affaire du Chef de l’Etat« .

Contactée, la Ministre des Affaires Etrangères Sylvie Baïpo-Témon se réserve de tout commentaire. Le personnel mécontent se dit ouvert au dialogue.