La crue du fleuve Oubangui reste un danger surtout pour les plongeurs. Il n’est pas donné à tout le monde de plonger à plus de 15 mètres sous les eaux pour sortir du sable afin de répondre aux besoins de la clientèle. Les plongeurs souffrent des douleurs aux oreilles et saignent du nez, une fois revenu à la surface.
Avec ce phénomène, ils n’arrivent pas à sortir le sable en grande quantité. Du coup, le prix du sable a galopé. De 15.000 francs Cfa, 4 mètres cube de sable fin s’vend en ce moment à 35.000 francs Cfa. Quotidiennement, des jeunes piroguiers plongent tant de fois à plus de 15 mètres sous l’Oubangui pour ramener le sable en petite quantité. Ils le font tout le long du fleuve à Bangui. L’activité est très visible à partir du Tour Skaïki à proximité du port Amont jusqu’à l’Ambassade de France dans le 7ème arrondissement.
« Dans la pirogue, nous transportons trois personnes. Le plongeur descend à plus de 15 ou 16 mètres avec un sceau. Il le remplit, remue la corde et les deux tirent le contenu » explique Jocelyn William, un des collecteurs de sable. « Ceux qui plongent sons appelés champions, car il faut avoir du souffle et être fort pour tenir sous l’eau » ajoute-t-il indiquant que les conséquences sur le plan humain sont à considérer : « hémorragie nasale une fois sorti de l’eau« .
Face à ces multiples difficultés que rencontrent ces jeunes, collecter du sable sur le fleuve en cette période de crue reste et demeure trop risqué, mais permet toutefois d’avoir un peur d’argent. Si 4 mètres cubé de sable s’achète 35.000 francs, les 8mètres cube passent de 35.000 francs Cfa à 80.000 francs Cfa.
Seulement à en croire Jocelyn William, « quand l’eau tarit, la benne coûte 12.500 francs Cfa. Avec la crue, le prix peut atteindre 60.000 francs Cfa« .
C’est depuis plus de trois semaines que les collecteurs de sable souffrent des conséquences de cette montée des eaux de l’Oubangui.